La qualité de l'eau en phosphore

Les « matières phosphorées » regroupent les différents composés du phosphore. Elles sont naturellement présentes dans tous les écosystèmes. Elles entrent aussi dans la composition des engrais chimiques et naturels (fumiers) et sont rejetées par les activités humaines. Elles peuvent être source de pollution pour l'eau au-delà d'un certain seuil.

L'objectif

Concernant les matières phosphorées, le principal indicateur est la concentration en phosphore total qui ne doit pas dépasser 0,2 mg/L (pour 90% des prélèvements). Cet objectif correspond à l'objectif de bon état des masses d'eau et est repris dans le SAGE de la Sèvre Nantaise.

Respect de l'objectif en 2022

Sur les 50 stations faisant l'objet d'un suivi du phosphore total en 2022 :

  • 13 stations ont respecté l'objectif de 0,2 mg/L (moins de 10% des prélèvements ont dépassé le seuil de 0,2 mg/L), c'est à dire 26% des stations
  • 11 stations présentent entre 10 et 40% de dépassements, c'est à dire 22% des stations
  •  14 stations présentent entre 40 et 80% de dépassements, c'est à dire 28% des stations
  • 10 stations présentent plus de 80% de dépassements, c'est à dire 20% des stations

1 station de suivi sur 4
respecte l'objectif de 0,2 mg/L de phosphore total en 2022

La carte ci-dessous présente pour chaque station le résultat obtenu pour l'année 2022 : respect de l'objectif (pastille verte) ou non respect (pastille jaune, orange ou rouge).

Vous pouvez agrandir la carte en cliquant sur le bouton en haut à droite de la carte.

En cliquant sur une station, vous pouvez afficher l'évolution depuis 2000 pour chaque objectif.

L'évolution depuis 25 ans

Le graphique ci-dessous représente la part des prélèvements dépassant ou non le seuil de 0,2 mg/L sur l'ensemble du bassin de la Sèvre Nantaise, de 1995 à 2022.

En 2022, 38% des prélèvements dépassent les 0,2 mg/l de phosphore total

L'évolution entre 1995 et 2015 est clairement à l'amélioration puisque nous sommes passés de 95% de prélèvements ne respectant pas l'objectif en 1995 à 29% en 2013, avec une progression régulière durant cette période.

Cependant, depuis 2015, cette proportion semble en repli. La part de dépassements reste trop élevée sur les 2/3 des points de mesure pour respecter l'objectif fixé par le SAGE.

 

Le suivi par station

Le graphique ci-dessous présente les concentrations de polluant mesurées au cours du temps sur un point de suivi. Vous pouvez modifier le point de suivi en sélectionnant une autre station dans la liste déroulante.


Origine du phosphore

En hiver, les flux de phosphore ont trois origines : l'assainissement domestique collectif, les rejets des bâtiments d'élevage et des départs de phosphore par érosion des sols. Ce dernier paramètre est très difficile à évaluer et dépend non seulement du type de sol, de sa richesse en phosphore mais aussi de l'occupation du sol et de l'aménagement de l'espace. 

En été, la source prédominante est l'assainissement domestique collectif, l'industrie étant une source secondaire (SAGE 2005).

Effets

Dans l'eau superficielle, le phosphore est essentiel aux végétaux, mais, en trop grande quantité, il contribue principalement à modifier l’équilibre biologique des milieux aquatiques en provoquant des phénomènes d’eutrophisation.

C'est le facteur limitant du développement des algues en eau douce. A ce titre, les flux de phosphore sont problématiques en période de basses eaux, au niveau des cours d'eau et toute l'année au niveau des retenues, notamment celle du Longeron, qui sont susceptibles de stocker le phosphore dans les sédiments (SAGE 2005).

Le phosphore n’est pas suivi dans les eaux souterraines car il ne présente aucun effet nocif connu dans ce milieu.

Actions pour la reconquête de la qualité de l'eau

Retrouvez sur la page Les actions / Améliorer la qualité de l'eau, l'ensemble des actions de reconquête de la qualité de l'eau.