HMUC : l'étude sur la ressource en eau, ses milieux et ses usages. Où en est-on ?

Dernière modification : 05/2024

La ressource en eau, ses usages actuels et futurs, les milieux naturels qui en dépendent, les perspectives de changement climatique... sont autant de sujets abordés dans l'étude ambitieuse portée par l'Etablissement Public de la Sèvre Nantaise avec le concours de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE). Retour sur l'avancement et les perspectives de ce dossier.

Où en est-on ? État d'avancement de l'étude

L’étude HMUC a démarré en septembre 2021. Aujourd'hui, 3 des 4 phases de l'étude ont été validées par la Commission Locale de l'Eau de la Sèvre Nantaise.

  • Phase 1 - Analyse des données et définition des besoins complémentaires --> validée en juin 2022
  • Phase 2 - Etat des lieux / Diagnostic / Constitution de la modélisation --> validée en mars 2023
  • Phase 3 : Définition des débits biologiques | Analyses prospectives : besoins futurs et changement climatique --> validée en décembre 2023
  • Phase 4 : Quantification des volumes prélevables et programme d’actions --> en cours

Le croisement des volets Hydrologie, Milieux, Usages et Climat HMUC a permis de consolider les connaissances. Dans les mois à venir, il s'agira de trouver le point d'équilibre pour rechercher la satisfaction de l’ensemble des usages de l’eau - en moyenne 8 années sur 10 - tout en respectant les besoins des milieux naturels.


Quelques enseignements de la phase 3

Le travail conduit en phase 3 a permis d'étudier 20 scénarios prospectifs sur la ressource en eau dans un contexte de changement climatique et d'évolutions des usages.

Il en ressort une intensification et une extension des étiages associées à une augmentation de la température de l’eau.

Les résultats de cette analyse montrent une baisse généralisée des débits d’étiage sur le bassin ainsi qu’un allongement de la période de basses eaux qui, selon le scénario, devrait s’étendre de façon plus ou moins importante au mois de novembre.

Pour les hauts débits, l’évolution prévue par les différents scénarios climatiques est plus contrastée. Cependant, une majorité de scénarios s’accordent sur une stagnation à long terme (horizon 2070) par rapport à la période historique.

Du point de vue des usages, l’analyse montre une baisse des taux de satisfaction sur l’ensemble du bassin et pour l’ensemble des scénarios. De plus, l’analyse a montré que, si l’évolution des usages avait un impact sur les basses eaux et en termes de satisfaction des usages, les débits seront en général plus sensibles aux évolutions de scénarios climatiques dont l’impact général sur l’hydrologie est plus fort.

Cette phase a également permis d'appréhender les besoins des milieux naturels en définissant des plages de débits correspondant aux peuplements piscicoles. Ces besoins sont variables selon les périodes de l'année :

  • En hiver les forts débits doivent permettre la mise en eau des têtes de bassins versants qui constituent un habitat essentiel pour la reproduction des salmonidés. Ces débits importants assurent également un rôle de renouvellement des habitats aquatiques et participent à la connexion des annexes hydrauliques (bras morts, prairies inondables, etc.).
La rivière Ouin (79) avec un faible écoulement

 

  • En début de période printanière, les débits encore soutenus doivent garantir le maintien en eau des annexes hydrauliques, essentielles à la reproduction du brochet. Les mois d’avril et mai correspondent à la période de reproduction des principales espèces cyprinicoles (brochets, perches, vairons, etc.) et à la croissance des juvéniles de truites nés plus tôt.
  • Les enjeux de débits en saison estivale s’orientent plus vers la sauvegarde des habitats aquatiques et la possibilité pour les populations de poissons d’accéder à des zones refuges dans lesquelles le renouvellement suffisant des eaux doit permettre d’assurer une qualité (température, oxygène, concentration en polluants notamment) compatible avec le maintien de la vie piscicole.
  • Les mois d’automne correspondent à la reprise des écoulements permettant d’irriguer à nouveau l’ensemble du réseau hydrographique, notamment en tête de bassin versant, et de constituer des débits d’attrait suffisants pour guider les truites vers leurs zones de reproduction.

 

La suite : phase 4 de l'étude HMUC

La phase 4 doit permettre de fixer le cadre de gestion structurelle en matière de prélèvements d'eau. Il s'agira de trouver un point d'équilibre pour satisfaire les usages de façon durable dans le respect des milieux naturels.

Forts de connaissances actualisées, les débits seuils de gestion de crise seront également étudiés à cette occasion.

Pour ce faire, une démarche de concertation associant les membres du Comité Technique de l'étude et la Commission Locale de l'Eau de la Sèvre Nantaise est en cours avec pour objectif de finaliser cette étude pour juin 2024.

Financements

Le coût de cette étude (4 phases), réalisée par l'INRAE, s'élève à un peu plus de 323 000 €.

Dans le cadre d'un partenariat avec l'INRAE qui prend à sa charge 150 000 €, l'EPTB Sèvre Nantaise prend à sa charge la somme de 173 000 € financée à hauteur de 70 % par l'Agence de l'Eau Loire-Bretagne et 10 % par la Région des Pays de la Loire.

Contact :

Anthony THOMAS

Chargé de mission Gestion quantitative (inondations - sécheresse) et Chargé de mission Milieux Aquatiques

Etablissement Public Territorial du Bassin de la Sèvre Nantaise

Moulin de Nid d'Oie 10bis route de Nid d'Oie CS 49405
CLISSON Cedex

02.51.80.09.51

Contact :

Laurent MOUNEREAU

Responsable du Pôle Eau et Territoires et Animateur du SAGE

Etablissement Public Territorial du Bassin de la Sèvre Nantaise

Moulin de Nid d'Oie 10bis route de Nid d'Oie CS 49405
CLISSON Cedex

02.51.80.09.51

Contact :

Etablissement Public Territorial du Bassin de la Sèvre Nantaise

Moulin de Nid d'Oie
10bis route de Nid d'Oie
CS 49405
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