Moins de goudron c'est moins d'eau dans le salon...?

28/11/2025

Pourquoi faire le lien entre imperméabilisation et inondation ? En quoi sommes-nous concernés en tant que citoyen sur cette question ? Pour évoquer ce sujet complexe et sensible, revenons (encore) au cycle de l'eau et parlons ensemble des gestes possibles...

Mais où va l’eau de pluie chez nous?

@Graie_MeliMelo
Illustration

L’eau de pluie qui tombe dans notre jardin, sur un sol perméable (herbe, potager, etc.) s’infiltrera pour rejoindre une nappe ou progressivement un fossé qui rejoindra ensuite un ruisseau...

Par contre l’eau de pluie qui tombe sur notre toit est généralement envoyée vers un tuyau qui l’envoie :

- soit dans le meilleur des cas directement vers un fossé puis vers un ruisseau (en cas de réseaux séparatifs);

- soit (si les réseaux d’eaux pluviales et d’eaux usées ne sont pas séparés - réseaux dits "unitaires") vers la station d’épuration.

Il en sera de même pour l’eau de pluie qui tombe sur un bitume ou un enrobé (descente de garage, parking, allées, terrasses, etc.) et qui rejoint une grille d’avaloir.

Vous souhaitez mieux comprendre le cycle domestique ? Voici une vidéo du COBALI (Comité du bassin versant rivière du Lièvre) qui l'explique plus concrêtement...Cycle domestique - L'eau de pluie chez soi ? (@COBALI)

Pourquoi infiltrer l’eau de pluie sur notre parcelle ?


Avec le changement climatique on sait qu’on connaîtra de plus en plus d’évènements météorologiques extrêmes (sécheresses, orages/fortes pluviométries, canicules) et leurs conséquences ne seront pas les mêmes selon les aménagements du territoire que nous réaliseront à l’avenir.

Sur des surfaces imperméables :

Trop de pluie = Fort ruissellement = Inondations et Transfert de pollutions (hydrocarbures présents sur les routes, débordements des réseaux d’eaux usées, saturation des stations d’épuration, etc.)

Absence de pluie + Forte Chaleur = Forte évaporation + Création d’ilôts de chaleur = Végétation en souffrance, Manque de ressources en eau, Risque d’insatisfaction des usages de l’Homme, Perte de biodiversité, etc

Quelles solutions concrètement ?


En infiltrant l’eau au plus près de son point de chute, nous ralentissons son chemin et favorisons la recharge des nappes, le fonctionnement de sols vivants !

Nous pouvons tous agir à notre échelle en :

- regardant si les gouttières peuvent être déconnectées pour que l’eau rejoignent la terre, un massif de fleurs, une haie voire un jardin de pluie à créer ;

- mettant un récupérateur d’eau de pluie qui sera utile pour le potager pendant l’été ;

- créant une mare dans un point bas pour capter l’eau et favoriser la biodiversité ;

- implantant une haie aux essences locales et diversifiées ;

-(re)pensant l’aménagement de la terrasse, des allées avec des matériaux permettant l’infiltration (revêtements perméables, joints perméables, bois, etc.).

Il existe une grande variété d’aménagements possibles quelque soit la taille de nos maisons et de nos jardins.

Retrouvez plus de resssources documentaires et guides sur notre page ici !

Le service assainissement de l'intercommunalité, une association environnementale locale ou encore un professionnel paysagiste/urbaniste peuvent aussi accompagner techniquement vos idées et projets, n’hésitez pas à les contacter !

 

Chaque geste compte pour la ressource en eau et la biodiversité de nos rivières. L’Etablissement Public du Bassin de la Sèvre Nantaise lance une grande campagne de sensibilisation aux écogestes, retrouvez les prochains conseils ici.