Le ruisseau du Blanc est un petit cours d'eau proche du bon état écologique. L'Etablissement Public de la Sèvre Nantaise a défini comme "prioritaires" les travaux qui vont contribuer à atteindre cet objectif. Les travaux exposés ci-dessous ont été réalisés pour l'essentiel entre septembre et octobre 2022...

Le Blanc : une ambition forte de reconquête du bon état 

Situé entre Saint-Laurent-sur-Sèvre, Chambretaud, les Epesses et Saint-Malo-du-bois, le ruisseau du Blanc est un affluent de la Sèvre Nantaise. Il représente un bassin versant de 27 km², 40 km de cours d'eau (dont 30 km d'affluents).

Dans le cadre du Programme d'Action 2021-2026, l'objectif est de retrouver, sur ce bassin versant du Blanc, 50 % de cours d'eau qui ont un fonctionnement naturels.

Une action qui s'inscrit dans une stratégie globale pour améliorer la qualité de l'eau

L’Etablissement Public de la Sèvre Nantaise mène également des actions de sensibilisation et de préventions auprès des agriculteurs pour limiter le transfert de pollution vers le cours d’eau. Ces agriculteurs sont soutenus et accompagnés par l’EPTB, les structures agricoles et les partenaires pour maintenir ou faire évoluer leurs pratiques afin d’améliorer la qualité de l’eau.

Quels travaux sur le ruisseau du Blanc en 2022 ?

La première phase de travaux a débuté en 2021. Divers aménagements pour nettoyer et restaurer le cours d’eau ont été mis en place en concertation avec les propriétaires et agriculteurs riverains.

En 2022, sur le Blanc depuis la source du Blanc jusqu'au pont du village de la Haute-Foy (1 350 mètres linéaires (ml)) et sur l'intégralité du ruisseau de la Haute-Foy (700 ml) (petit affluent situé en rive droite du ruisseau du Blanc) sur la commune des Herbiers, plusieurs réalisations ont vu le jour :

• Rafraîchissement de la végétation des berges
• Restauration du lit du cours d'eau (diversification des habitats et des écoulements...)
• Effacement et/ou restauration de franchissements dans le cadre de la continuité écologique (une dizaine d'aménagements effacés, modifiés ou restaurés)
• Mise en place de clôtures et d'abreuvoirs
• Plantation de 600 jeunes arbres et arbustes (chênes, merisiers, sureaux...)
• Création de zones tampons (mares) situées à proximité du cours d'eau (5 aménagements)

Les interventions préalables aux travaux

Un projet de restauration de cours d'eau se structure autour de 3 grands temps :

1. La concertation : entre les différentes parties prenantes, comme les riverains, agriculteurs, associations et services de l'état (Office Français de la Biodiversité, etc.). Cette phase peut prendre plusieurs mois.
2. La conception : après le temps de concertation avec les riverains, c'est le moment de finaliser le programme des travaux à réaliser par les entreprises (typologie, organisation, planning...). Il est alors possible d'élaborer le "Porter à connaissance" à déposer auprès des service de l'Etat au titre de la loi sur l'Eau et de réaliser les demandes de subventions auprès des co-financeurs
3. La réalisation  : dans cette phase opérationnelle, le projet se transforme en interventions effectives.

Durant ces trois séquences qui peuvent s'étaler sur plusieurs mois, l'Etablissement Public de la Sèvre Nantaise est en relation rapprochée avec les riverains (échange et explication des objectifs visés et des gains attendus, définition des accès, précision des emprises des travaux au fil de l'avencement...) et bien sûr les entreprises. 

Une qualité des travaux sur le Blanc récompensée par la visite de techniciens de rivières situés sur d'autres bassins versants

Les 5 et 6 avril 2023, en partenariat avec le Syloa et le Conseil Départemental de Vendée, une cinquantaine de techniciens de rivières de différentes structures de bassin versant et d'agents de l'OFB se sont retrouvés au pied des sources du Blanc pour partager les retours d'expérience sur ce type de travaux en tête de bassin versant.

Damien Gallard, technicien de rivière à l'Etablissement Public de la Sèvre Nantaise, a montré en détail la tenue des travaux. En parallèle, Mikaël Le Bihan – Inspecteur de l’environnement à l'Office Français de la Biodiversité (OFB) en a profité pour rappeler les bienfaits de ces travaux. 

Les milieux aquatiques continentaux (zones de sources, cours d’eau, zones humides, mares…) façonnent nos paysages, préservent la biodiversité (lorsqu’ils sont en bon état) et rendent des services inestimables pour la société (régulation des crues, qualité des eaux, biodiversité…).

Ces derniers sont pourtant très vulnérables aux impacts du changement climatique. Afin de leur donner une chance de faire face aux changements majeurs à venir, des solutions existent ! Elles visent à améliorer la résistance et la résilience de ces milieux.

Un travail pour le présent et l'avenir !

C'est pourquoi ces travaux réalisés sur le Blanc vont contribuer, à leur échelle, à améliorer la qualité de l'eau à partir d'ici, jusqu'à l'embouchure de la Sèvre Nantaise, puis la Loire. C'est le principe de solidarité d'actions sur le bassin versant.